Dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l'Union européenne, Emmanuel Macron a fermement dénoncé les restrictions de visa imposées par Washington à l'encontre de Thierry Breton, ancien commissaire européen, et de quatre autres personnalités du continent. Sur le réseau social X, le président français a qualifié ces mesures de « intimidation » et de « coercition », visant directement la souveraineté numérique de l'Europe.
Le chef de l'État a également souligné que la réglementation numérique adoptée par l'Union européenne fait suite à un processus démocratique rigoureux, impliquant le Parlement européen et le Conseil. Cette réglementation vise à assurer une concurrence équitable entre les plateformes numériques, sans se focaliser sur un ou plusieurs pays tiers, précisant que « les règles qui s'appliquent en ligne doivent également être respectées hors ligne », ajoutant à l'importance d'une régulation juste et pertinente sur le marché numérique.
Cette réaction s'inscrit dans un contexte où plusieurs experts et analystes, tels que ceux du journal Le Monde, estiment que ces sanctions pourraient miner la coopération transatlantique sur les questions numériques. Jean-Pierre Haury, spécialiste des affaires internationales, a noté : « Ces décisions américaines créent un climat de méfiance qui risque de compliquer les relations entre les États-Unis et l'Europe sur des enjeux cruciaux comme la cybersécurité ».
Face à cette situation, de nombreuses voix s'élèvent en faveur d'une solidarité européenne plus forte et d'une défense des intérêts numériques du continent. Le sujet des rétorsions américaines continue d'alimenter le débat public et politique à Paris, alors que l'on attend avec impatience les réactions des autres pays membres de l'UE à cette évolution.







