Des centaines de salariés de Brandt, un pilier de l'électroménager français, redoutent un tournant décisif alors que le tribunal de Nanterre est attendu pour rendre sa décision le 11 décembre. Dylan Wrede, agent logistique depuis dix ans, témoigne de l'angoisse qui règne parmi les employés, alors que les salaires risquent de ne plus être versés après le 15 décembre.
La situation est réellement préoccupante. Si le tribunal choisit la liquidation, ce serait un coup dur pour l'industrie française. Parmi les options envisagées, le projet de la société coopérative (Scop), soutenu par le groupe Revive, émerge comme une lueur d'espoir, promettant de préserver au moins 300 emplois, selon les déclarations de Sébastien Martin, ministre délégué à l'Industrie.
La pression s'intensifie alors que de nombreux élus locaux se déplacent à Nanterre pour soutenir ce projet, présenté comme la dernière chance pour sauver le savoir-faire français en matière d’électroménager. Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, a souligné les efforts engagés: "Nous avons mis tous les éléments sur la table, et notre engagement est ferme et clair.”
La viabilité de cette Scop est cruciale non seulement pour Brandt, mais également pour les marques Vedette, Sauter, et De Dietrich, toutes sous le même toit. En plus de ses deux usines françaises, Brandt possède également un centre de service après-vente à Saint-Ouen-L'Aumône et son siège est à Rueil-Malmaison.
Le contexte économique est difficile, avec un chiffre d'affaires de 260 millions d'euros et un marché de l'électroménager qui a connu une baisse significative de 3,9 % l'année dernière, exacerbé par la crise du logement, selon des sources du secteur.
Le gouvernement prépare un soutien de 5 millions d'euros, complété par des promesses de financement locales qui pourraient atteindre près de 20 millions. Toutefois, la question demeure : les banques seront-elles prêtes à soutenir ce projet ?
Le 11 décembre marquera donc un moment crucial, non seulement pour le sort de Brandt mais aussi pour la pérennité de l'industrie de l'électroménager en France, un secteur qui se doit d'innover et de se réinventer face à des défis grandissants. Reste à voir si l'avenir s'éclaircira ou si l’obscurité de la liquidation guette.







