Sous le choc d'une amende de 500 millions d'euros pour non-conformité aux règles des marchés numériques (DMA), Apple se retrouve encore dans la tourmente. Selon un rapport de Reuters, près de vingt développeurs et associations de défense des consommateurs issus de l'économie numérique se sont unis pour exiger une action plus déterminée de la part de l'Union européenne.
Le principal point de discorde ? Les frais prélevés par Apple sur les transactions réalisées via son écosystème, même en dehors de son App Store. Selon la réglementation DMA, les grandes entreprises technologiques, classées comme "gatekeepers", doivent permettre des achats sans frais supplémentaires en dehors de leur plateforme. Pourtant, Apple semble continuer à contourner ces directives.
Cette coalition, regroupant des acteurs comme Deezer et Proton, redoute une inégalité croissante entre les développeurs européens et leurs concurrents américains. En effet, une décision récente aux États-Unis a limité la capacité d'Apple à imposer des frais sur les transactions externes, tandis que l'Europe devient un terrain plus rigide.
En réponse à cette situation, Apple a annoncé une baisse de ses frais de transaction, allant jusqu'à 13 % pour les petites entreprises. Cependant, cela est jugé insuffisant par la Coalition pour l'équité des applications (CAF). Leur porte-parole a déclaré : "La situation est intenable et nuit à l'économie des applications," soulignant que les frais engendrés sont souvent répercutés sur les consommateurs.
"Les développeurs n'ont d'autre choix que d'absorber ces coûts ou d'augmenter leurs prix, ce qui les désavantage par rapport aux services d'Apple," a ajouté Gene Burrus, conseiller en politique mondiale de la CAF.
Alors que la pression s'intensifie, la coalition demande à la Commission européenne de rappeler à Apple qu'elle doit respecter les lois en place. Ils appellent même à une action en justice si nécessaire.
Les changements réglementaires en Europe pourraient ouvrir la voie à une concurrence accrue sur les appareils iOS. Par exemple, les utilisateurs peuvent maintenant sélectionner des applications par défaut pour divers services, ce qui pourrait bouleverser la domination d'Apple sur le marché.
Avec une réglementation de plus en plus stricte, l'UE espère rétablir l'équilibre entre les géants de la tech et les petites entreprises, tout en protégeant les intérêts des consommateurs. Comme l'a souligné un rapport d'Le Monde, la régulation est essentielle pour garantir une réelle équité dans le domaine numérique.







