Exploration des envies de grignoter.- Comment l'ennui influe sur nos habitudes alimentaires ? Éléments de réponse avec des experts en nutrition.
Des douceurs sucrées le dimanche matin, un paquet de chips devant un film, ou du pain et du fromage après le travail... De nombreux indices montrent que l'ennui est souvent à l'origine de nos envies de grignoter. Ce phénomène peut être expliqué par plusieurs facteurs.
L'alimentation émotionnelle expliquée
L'ennui engendre rarement une vraie faim physique. "Souvent, il s'agit d'une envie de combler un vide émotionnel", explique la nutritionniste Elisabeth Millara. L'ennui est synonyme de vide ; la solution la plus simple consiste alors à se remplir, en particulier avec des aliments réconfortants, considérés comme des "doudous". Les aliments sucrés sont souvent privilégiés dans ces moments-là, car ils envoient un signal positif au cerveau, souvent influencé par notre attirance naturelle pour le sucre.
Les origines de nos élans vers la nourriture
Quand il s'agit de grignoter, il est essentiel de comprendre notre éducation. Pour beaucoup, les signes d'affection durant l'enfance étaient souvent associés à la nourriture. Par exemple, consoler un enfant en pleurs avec un biberon peut établir un lien entre les émotions et la nourriture. Cela peut entraîner des comportements alimentaires inadaptés à l'âge adulte.
Une autre dimension à considérer est le rôle de la sérotonine, souvent désignée comme l'hormone du bien-être. Un taux faible de sérotonine, entraînant anxiété, peut aggraver les fringales, en particulier en fin d'après-midi. Pour contrer cela, certains professionnels recommandent des compléments alimentaires pour stabiliser le niveau de sérotonine.
Stratégies pour mieux gérer les grignotages
Avant de céder à l'envie de manger, il est judicieux de se demander s'il s'agit d'une faim physique ou d'une envie émotionnelle. Si c'est le second cas, il peut être utile de se désengager de cette routine alimentée par l'ennui par des activités plus enrichissantes.
Il est également recommandé d'adapter son alimentation, par exemple en répartissant ses repas pour inclure des encas sains sans augmenter les portions. Prendre conscience de nos choix alimentaires est primordial pour reconnaître la satiété. Remplacer des sucreries par des fruits peut sembler bénéfique, mais cela ne répond pas nécessairement aux véritables besoins émotionnels, ni n'évite la répétition des prises alimentaires.







