Le 12 décembre, les représentants de l'enseignement catholique du Rhône ont déposé une requête devant la justice administrative pour s'opposer à la baisse des financements accordés aux collèges privés sous contrat par la métropole de Lyon.
“D'ici 2026, nous prévoyons un manque de plus de 2 millions d'euros, impacts directs sur l'entretien et la sécurité des établissements qui accueillent environ 20 000 élèves”, a déclaré l'Uniogec (Union interdépartementale des organismes de gestion des établissements de l'enseignement catholique) dans un communiqué. Cette réduction est jugée “inacceptable”, étant en violation des principes instaurés par la loi Debré qui prône l'équité entre établissements publics et privés.
Les chiffres avancés par la métropole sont contestés par l'Uniogec, qui souligne que le mode de calcul appliqué pour le financement des collèges privés devrait être distinct de celui des établissements publics. Le président de la métropole, Bruno Bernard, a cependant défendu l'approche, en affirmant que “les dotations des collèges privés sont liées à celles des collèges publics”, justifiant ainsi une réduction proportionnelle dans le contexte actuel.
La métropole s'appuie sur une forte augmentation des financements en 2022-2023, liée à une anticipation de hausse des coûts énergétiques et à l’inflation, coûts qui se sont finalement révélés moindres. “Cela a permis aux établissements d'améliorer leur trésorerie”, a ajouté Bernard lors d'une présentation budgétaire. Il a souligné que, malgré la réduction des dotations, elles restent “nettement plus élevées que celles en vigueur au début de son mandat”.
Le climat d'inquiétude persiste parmi les acteurs de l'éducation privée, particulièrement à la lumière d'une étude récente de la Fnogec, qui a révélé que les collectivités locales sous-financent les établissements privés sous contrat de près de 900 millions d'euros par an. À ce sujet, plusieurs experts en éducation préconisent un dialogue constructif entre les collectivités et les établissements privés, afin de trouver un terrain d'entente bénéfique pour toutes les parties prenantes.
En conclusion, le recours contre la métropole pourrait marquer un tournant dans les relations entre établissements privés sous contrat et les autorités locales, et les enjeux liés à l'éducation restent au cœur des préoccupations citoyennes.







