Des manifestations prévues en Haute-Garonne, alors que l'Occitanie est toujours en ébullition.
Alors que Noël se profile, la détermination des agriculteurs ne faiblit pas. Depuis plus de deux semaines, une vague de contestation secoue le secteur pour dénoncer la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire. Ce lundi, plusieurs centaines de militants se sont rassemblés à Cambrai (Nord) pour montrer leur soutien, où des tracteurs ont été bénis par l’archevêque, un geste symbolique fort.
Dans le Nord, une centaine de tracteurs ont pris position avec des signes tels que « Mercosur = mort de l’agriculture ». À la tombée de la nuit, ils ont quitté Cambrai pour bloquer des ronds-points. De plus, des agriculteurs du Pas-de-Calais prévoient de paralyser un centre logistique de Leclerc, suite à des déclarations perçues comme provocantes sur l'accord économique Mercosur par Michel-Édouard Leclerc, a déclaré Louis Lacheré des Jeunes Agriculteurs.
En Haute-Garonne, les syndicats FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination Rurale et Confédération Paysanne organisent un rassemblement ce mardi à Cazères, près de l’A64. Un véritable mouvement collectif se met en place, avec la possibilité de poursuivre le blocage de l'autoroute.
Un autre rendez-vous est fixé à Toulouse le 3 janvier, où les syndicats prévoient de défiler avec des engins agricoles en mémoire des animaux abattus, conséquence de la stratégie gouvernementale face à l'épidémie. Des croix seront brandies, symbolisant la lutte et la souffrance des éleveurs.
« Nous restons mobilisés »
En Occitanie, des barrages à Carbonne (A64), Sévérac (Aveyron) et Le Buisson (Lozère) continuent de bloquer la circulation, témoignant de la détermination des agriculteurs. À Auch (Gers), une manifestation a dégénéré récemment, remettant en cause la gestion de la crise par les forces de l’ordre, où un agriculteur a été menacé par la police.
A Foix, une douzaine de tracteurs ont installé un camp au sud du tunnel, portant un message clair sur la mobilisation : « On n’oublie pas les fêtes, mais on est là pour se battre », a déclaré Sébastien Durand, président de la Coordination Rurale de l’Ariège. Le mécontentement monte depuis l'été dernier, alors que l'État impose des abattages massifs pour contenir l'épidémie de DNC.
Les voix des agriculteurs, notamment de la Coordination Rurale et de la Confédération Paysanne, s'élèvent pour dénoncer une gestion qu'ils jugent inadaptée, prenant la parole dans de multiples médias tels que Le Parisien et France Bleu. Le climat de tension n’a jamais été aussi palpable alors que les agriculteurs se battent pour leur avenir et celui de l'agriculture française.







