Lors d’un récent blocage sur l'autoroute A20 près de Brive, des agriculteurs de la Coordination rurale ont généré une forte émotion en chantant la Marseillaise, symbolisant leur refus de la violence face à des forces de gendarmerie mobilisées pour les déloger. Les agriculteurs, en pleine contestation contre le traité de libre-échange Mercosur et l’abattage de troupeaux, ont choisi une approche pacifique.
La scène s'est déroulée en début d'après-midi alors que les gendarmes s'étaient alignés pour intervenir. Après une sommation, les agriculteurs ont décidé de ne pas répondre à la provocation. "Nous n'irons pas à l’affrontement. Quand l'État commence à frapper ceux qui le nourrissent, c'est grave", a témoigné l'un des manifestants. Ils ont littéralement posé un genou à terre pour chanter leur hymne national, affirmant leur fierté pour la France, sa police, et leurs métiers agricoles.
« En vingt ans de carrière policière, je n’avais jamais vu une telle scène », a commenté Matthieu Valet, ancien policier et eurodéputé. Les agriculteurs ont même conduit une vingtaine de tracteurs, déversant des déchets sur la chaussée avant de quitter calmement les lieux. Le lien formé entre les agriculteurs et les gendarmes, où ces derniers sont vus comme des alliés plutôt que des adversaires, a été le cœur de cette action, traduisant une véritable révolte contre des décisions gouvernementales jugées injustes.
Les agriculteurs n'hésitent pas à faire entendre leur voix, espérant attirer l'attention sur une crise profonde qui menace non seulement leur mode de vie mais également la souveraineté alimentaire du pays. "Nous voulons préserver notre agriculture et protéger notre capacité à nourrir la nation", ont déclaré des représentants de la Coordination rurale, appelant à une réforme systémique des politiques agricoles. Alors que les manifestations continuent de s'intensifier à travers la France, cette démonstration pacifique pourrait bien servir de modèle à d'autres groupes cherchant à faire entendre leurs préoccupations tout en maintenant un dialogue ouvert avec les autorités.







