James Cameron continue son épopée visuelle avec Avatar : de feu et de cendres, mais les fans se demandent si cette nouvelle aventure parviendra à renouveler l'intérêt suscité par les premiers films. Avec ses trois heures de narration, le film promet une expérience technique impressionnante, mais les surprises semblent limitées.
Loin de révolutionner l'intrigue, Avatar 3 semble davantage se répéter, décevant ceux qui espéraient des rebondissements significatifs. Comme le souligne Le Monde, les schémas narratifs se suivent, laissant les spectateurs avec un sentiment de déjà-vu. Bien que l'action reste captivante avec des effets spéciaux à couper le souffle, les personnages stagnent, et leur développement semble superficiel.
La famille Sully, emmenée par Jake (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldaña), continue de fuir leurs poursuivants, mais cette fuite ne se fraie pas un chemin vers de nouvelles zones d'exploration dramatique. Les conflits avec les humains colonisateurs se poursuivent, rappelant étrangement les batailles des volets précédents. Le Figaro note que le nouveau récit, bien qu’intrigant au départ, retombe rapidement dans des clichés narratifs, où la nature apparaît toujours triomphante face à la technologie, mais sans véritable enjeu.
Ajoutons à cela l'introduction de nouveaux personnages, comme la mystérieuse Varang, dont le potentiel narratif est vite perdu dans un traitement fade. L’essence de sa force s’amenuise alors qu'elle devient une simple facilitatrice dans le récit. Pourtant, Neytiri se démarque par ses émotions complexes, répondant à un besoin croissant de profondeur dans un monde demeurant souvent unidimensionnel.
Par conséquent, bien que le film soit une prouesse technique, la question de sa nécessité se pose. Au fur et à mesure que la saga s’étend, Avatar 3 semble moins une exploration innovante qu’une relecture des mêmes thèmes. Une critique qui résonne particulièrement avec les experts du cinéma, qui s'interrogent sur l'avenir de cette franchise. Comme le souligne Jean-Jacques Annaud dans une interview accordée à Télérama, la créativité doit toujours rivaliser avec la rentabilité.
Enfin, dans un paysage cinématographique où la durée et le spectacle sont rois, Cameron devra, pour le prochain opus, se rappeler que même un chef-d'œuvre visuel doit raconter une véritable histoire pour perdurer dans les cœurs et esprits des spectateurs. La suite, avec encore deux volets prévus, sera celle d'un vrai changement, ou d'une simple mise en scène continue?







