Le mois de novembre a dévoilé une statistique inquiétante sur les routes françaises : la mortalité routière a grimpé de 2 % par rapport à l'année précédente. Selon les données publiées par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 270 personnes ont perdu la vie sur les routes métropolitaines en novembre 2025, enregistrant ainsi quatre décès de plus que pendant le même mois en 2024.
Une attention particulière doit être portée à l'augmentation des pertes humaines parmi les piétons, dont le nombre s'élevait à 46, soit huit de plus que l'année précédente. Les automobilistes, quant à eux, ont affiché une mortalité stable avec 142 décès. Les jeunes conducteurs, tant ceux de moins de 18 ans que ceux âgés de 18 à 24 ans, ont également été touchés, avec respectivement cinq et six décès supplémentaires. À l'inverse, la mortalité chez les personnes âgées a connu une baisse, avec 63 décès enregistrés, soit 11 de moins qu'en 2024.
Les circonstances de la majorité des accidents restent alarmantes. La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Estelle Balit, a mis en avant le non-respect des règles du Code de la route comme un facteur prédominant. Elle a également soulevé les dangers de substances telles que le protoxyde d'azote, indiquant qu'il aggravait les comportements à risque au volant. Ce gaz, souvent utilisé comme agent euphorisant, peut entraîner une perte de contrôle manifeste du conducteur. Des événements tragiques récents, comme l'accident touchant trois adolescents dont le conducteur était sous l'emprise de substances, ont jeté une lumière crue sur cette problématique. Cet accident s'est produit à Alès, où un véhicule s'est retrouvé dans une piscine, tragédie qui aurait pu être évitée.
La répercussion des accidents sur la route va au-delà des chiffres. Maurice Saïd, sociologue spécialisé dans les comportements routiers, souligne l'importance de la prévention : "Il ne s'agit pas seulement de réprimer mais aussi d'éduquer. Une sensibilisation accrue quant aux dangers des substances est essentielle pour éviter de tels drames".
Dans un contraste frappant, les chiffres en Outre-mer révèlent une baisse de 18 % des accidents corporels, avec 13 décès, soit 18 de moins qu'à la même période l'an passé, selon les forces de l'ordre locales. Les efforts de prévention semblent porter leurs fruits là-bas, soulignant la nécessité d'une approche régionale adaptée pour la métropole.
Ces chiffres alarmants rappellent que la sécurité routière doit demeurer une préoccupation majeure pour tous les usagers. C'est en conjuguant l'éducation, la sensibilisation et le respect des lois que des vies pourront être sauvées sur nos routes.







