Le 28 juillet 2013, un événement marquant a ébranlé le prestigieux Carlton de Cannes lorsqu'un individu armé a dérobé pas moins de 72 bijoux, dont 34 pièces d'exception. La valeur totale du butin atteint un incroyable montant de 103 millions d'euros, un record en France, et les circonstances de ce vol continuent d'intriguer les enquêteurs ainsi que le grand public.
À l'époque, l'hôtel accueillait une exposition-vente organisée par le joaillier israélien Lev Leviev, célèbre pour ses gemmes rares. Alors que le personnel préparait l'événement, l'homme a fait irruption, menaçant la sécurité avec un pistolet. En quelques instants, il a rempli un sac de précieux bijoux avant de s'enfuir par une porte-fenêtre, laissant derrière lui un véritable mystère.
Un casse sans précédent
Le scénario du braquage a été décrit par certains comme un « casse parfait ». En effet, non seulement le voleur a pris des risques considérables en retournant en arrière pour prendre d'autres bijoux, mais il a également réussi à s'évaporer dans les rues de Cannes sans laisser de trace. Les autorités, incluant la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), n'ont trouvé aucune empreinte, et les pistes se sont rapidement révélées infructueuses.
Complicité possible ?
La question de la complicité au sein du personnel de l'hôtel a émergé, d'autant que des doutes persistent sur la fermeture de la porte par laquelle l'intrus a pénétré. « Comment savait-il que les bijoux étaient accessibles à ce moment précis ? » s'interrogeait un expert en sécurité, soulignant les failles dans les mesures de sécurité lors de cet événement de haut niveau. Bien que des pistes, y compris celles du groupe mafieux Pink Panthers, aient été évoquées, aucun lien concret n'a pu être établi.
Des conséquences judiciaires
Après dix ans d'enquête, aucune identification formelle du voleur n'a été réalisée. En mai 2023, une ordonnance de non-lieu a été prononcée, à la suite de laquelle l'assureur du joaillier a intenté un procès contre le Carlton et la société de sécurité, en raison de manquements jugés inacceptables. Finalement, les tribunaux ont partiellement donné raison à l'assureur, condamnant les parties à verser 7,7 millions d'euros chacun. « Cette affaire souligne l'importance d'une sécurité renforcée pour des événements de cette envergure », a commenté un spécialiste en sécurité événementielle.
Alors que le mystère demeure autour des bijoux disparus, certains analystes suggèrent qu'ils pourraient avoir été transférés à des collectionneurs clandestins ou retaillés pour échapper à leur traçabilité. Selon les informations de 20 Minutes, l'absence de nouvelle sur le butin renforce l'aura de mystère autour de cette affaire, et beaucoup se demandent si un jour, la vérité éclatera.







