Le tribunal judiciaire de Paris a récemment tranché sur une question complexe et délicate : le futur de la plateforme australienne Kick suite à la mort de Jean Pormanove, streamer français ayant trouvé la mort dans des circonstances tragiques en août 2025. Cette décision, rendue le 19 décembre, a des répercussions importantes sur la libre expression sur Internet.
Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, avait saisi la justice, invoquant des accusations de « négligence » à l'encontre de Kick. Elle faisait référence à des contenus violents et humiliants diffusés après le décès du streamer, qui aurait pu constituer une atteinte à l’ordre public. Toutefois, la justice a jugé que la suspension complète de la plateforme serait une mesure disproportionnée, estimant que les contenus illicites ne représentaient même pas 1 % du contenu total de Kick.
Le tribunal a souligné l'importance de garantir la liberté d’expression tout en prévenant les abus. Ce dernier a ordonné à Kick de retirer tous les contenus relatifs à la violence ou aux humiliations visant Jean Pormanove, ainsi que d’assurer l’inaccessibilité à des espaces spécifiques de la plateforme liés à cet événement tragique. Selon les déclarations du tribunal, cette approche vise à « prévenir toute réitération du dommage ».
Dans une réaction à cette décision, des experts de la cybersécurité ont exprimé leurs préoccupations quant à la responsabilité des plateformes dans la régulation des contenus. L’avocat spécialisé en droit numérique, Me Julien B. a commenté : « Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la gestion des plateformes internet face aux contenus violents et à la protection des utilisateurs. Les lois doivent évoluer en conséquence. »
Jean Pormanove, connu sous le pseudo de Raphaël Graven, avait une vaste audience en ligne, mais ses streams avaient également attiré des comportements violents. Des contenus jugés dangereux avaient été partagés, ce qui a incité la ministre à insister sur la responsabilité de Kick. Cependant, le tribunal a noté que les actions entreprises par la plateforme, notamment le retrait de certains contenus, montrent une volonté d'améliorer la situation.
En plus, d'autres sources, comme Le Monde, rapportent qu’une enquête est actuellement en cours pour examiner la diffusion intentionnelle de vidéos d'atteintes à l'intégrité personnelle sur Kick. Les critiques envers la plateforme continuent de croître, et un dialogue reste ouvert sur la responsabilité numérique à l'ère des réseaux sociaux.
Dans cette dynamique, la plateforme Kick, qui avait déjà levé le blocage de la chaîne de Pormanove, se trouve désormais au cœur d'un débat sur la frontière entre la liberté d’expression et la nécessité de protéger les utilisateurs contre les contenus nocifs. Le temps montrera comment cette affaire influencera la régulation des plateformes de streaming en France.







