Deux enquêtes préoccupantes qui affectent les sapeurs-pompiers locaux
Le parquet de Poitiers a confirmé que deux enquêtes de gendarmerie ciblent des membres du Service d’incendie et de secours de la Vienne (Sdis). L'une se concentre sur des allégations d'abus sexuels, tandis que l'autre concerne des détournements de fonds, une situation préoccupante qui secoue fortement cette institution.
La première affaire a été ouverte en septembre 2025 et implique un sapeur-pompier bénévole et photographe, suspecté d’avoir diffusé des photos à caractère sexuel à des jeunes sapeurs-pompiers, y compris des mineurs. Des informations relayées par La Nouvelle République mentionnent également qu'une femme sapeur-pompier aurait été filmée à son insu dans des situations intimes, faisant plonger la caserne de Neuville-de-Poitou dans un climat de méfiance et d'inquiétude.
Benoît Coquelet, président du Sdis, a expressément condamné ces actes et a déjà résilié le contrat de l’individu mis en cause. « Si ces faits sont avérés, je n'hésiterai pas à me constituer partie civile », a-t-il déclaré, renforçant ainsi son engagement à garantir un environnement de travail sécurisé pour tous les sapeurs-pompiers.
Détournements de fonds suspects au service de paie
La seconde enquête découle d'une plainte enregistrée par le service de paie du Sdis, après des soupçons révélant des détournements pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros. L'auteur présumé, un employé du service, a été suspendu immédiatement, et son matériel informatique a été confiscé. Cette fraude est profondément inquiétante, surtout en matière de confiance vis-à-vis des institutions de secours publiques.
Le président Coquelet a mentionné que ces détournements auraient été effectués sous forme de prélèvements discrets sur les salaires des sapeurs-pompiers volontaires. « C’est la paierie départementale qui a d’abord tiré la sonnette d’alarme », a-t-il expliqué, laissant croire que le système de vérification mis en place doit être plus rigoureux.
L'inquiétude règne parmi le personnel, qui a été rassemblé pour discuter de la situation avec transparence. « Chacun d'entre nous se sent responsable de n'avoir pas mieux contrôlé le travail de cet employé », a déclaré un responsable sous couvert d'anonymat. Les pompiers de la Vienne se retrouvent donc à naviguer dans une tempête qui menace non seulement leur réputation, mais également le moral d'une équipe sollicitée en permanence.
Ces deux affaires, en plus de peser sur le quotidien des sapeurs-pompiers, soulèvent plus largement la question de la vigilance au sein des corps de secours. Les autorités locales et les responsables de sécurité publique doivent désormais agir pour restaurer la confiance et veiller à ce que de telles situations ne se reproduisent plus.







