Le 18 juin prochain, une proposition de loi cruciale pour les agriculteurs sera examinée. L’objectif : revaloriser les pensions minimales à 85 % du SMIC, un progrès significatif par rapport aux 75 % actuels.
Revalorisation des pensions des agriculteurs
Initialement présentée en décembre 2016, cette proposition vise à rehausser le minimum de pension pour une carrière complète, touchant à la fois les retraités actuels et futurs. Les débats se sont intensifiés, surtout après le rejet initial du texte par le Sénat en mai 2018, suite à des incertitudes concernant la réforme des retraites envisagée par le gouvernement.
En moyenne, fin 2017, les retraités du régime agricole touchaient environ 700 € brut par mois. Cette somme reste largement insuffisante, d'où la nécessité pressante de revoir le dispositif de retraite. André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme, a réitéré sa demande de revalorisation, soutien qui trouve écho au sein de la majorité.
Conditions et financements en débat
Lors des récentes discussions en commission des affaires sociales, les élus de La République En Marche (LREM) ont exprimé leur soutien à cette initiative, mais avec des amendements. Pour limiter le coût de la mesure, qui est évalué à 255 millions d'euros par an, les députés LREM souhaiteraient que seuls les agriculteurs dont les revenus, toutes pensions confondues, ne dépassent pas 85 % du SMIC soient concernés. Cela pourrait réduire le nombre de bénéficiaires de 290 000 à 196 000.
Un avenir incertain mais prometteur
Ce nouveau cadre proposé pourrait transformer significativement le quotidien de nombreux agriculteurs. Néanmoins, les discussions auxquelles assiste la communauté agricole sont teintées d'incertitudes. Alors que le gouvernement peine à avancer dans la réforme globale des retraites, des ajustements spécifiques comme celui-ci semblent être des pas importants vers une reconnaissance méritée des contributions des agriculteurs à notre société.







