Tests de détection des soumissions chimiques : un tournant pour la protection des victimes

À partir de 2026, des tests de détection seront remboursés pour mieux protéger les victimes.
Tests de détection des soumissions chimiques : un tournant pour la protection des victimes
Un décret publié le 13 décembre au Journal officiel va permettre l’expérimentation dans trois régions du remboursement des tests de dépistage de la soumission chimique. (Photo d’illustration)

Afin de mieux lutter contre les violences liées à la soumission chimique, un décret a été publié le 13 décembre, validant l'expérimentation du remboursement des tests de détection à partir du 1er janvier 2026. Cette initiative, lancée dans trois régions de France — Île-de-France, Hauts-de-France et Pays de la Loire —, marque une avancée significative pour les droits des victimes.

Pour la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, « en levant cet obstacle de coût, nous mettons la protection des victimes au premier plan ». Ces tests, qui pourront être effectués même sans dépôt de plainte, visent à fournir une réponse rapide et efficace aux personnes suspectant d’avoir été victimes de soumission chimique.

Le terme « soumission chimique » désigne l'administration à une personne, sans son consentement, de substances pouvant altérer ses capacités. Selon des études menées par le CEIP-A, 89 % des victimes sont des femmes, dont l'âge médian est de 24 ans. Face à cette réalité, il est crucial d'agir rapidement, car les traces de substances psychoactives peuvent s'effacer en quelques heures.

Les analyses, qui comprendront des prélèvements sanguins, urinaires et éventuellement de cheveux, seront réalisées par des laboratoires spécialisés, tels que ceux des CHU de Lille et de Nantes. Ces tests permettront de rechercher la présence d'alcool et de drogues variées, des GHB aux médicaments comme les benzodiazépines, tous utilisés pour faciliter les agressions.

Les données montrent que la méconnaissance des dispositifs mis en place contribue à l’augmentation des cas d’agressions facilitées par des substances. En 2022, la France a recensé 1 229 incidents, une augmentation de 69 % par rapport à l'année précédente. Pourtant, cette situation pourrait bien être sous-estimée. Comme l'affirme un expert du domaine, « la prévention et l'éducation sont essentielles pour réduire ce fléau ». Ainsi, l'initiation de ces tests de soumission chimique représente une étape cruciale dans le combat contre ces violences, offrant aux victimes des outils nécessaires pour faire face à leurs agresseurs.

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