Dans un contexte de mécontentement croissant parmi les agriculteurs, l’eurodéputée Sarah Knafo de Reconquête a soumis une proposition de résolution au Parlement européen visant à apporter un soutien tangible au secteur. Sa démarche intervient alors que les éleveurs s’opposent fermement à l’abattage de cheptels entiers imposé pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie qui affecte particulièrement les bovins.
« Nous devons apporter un soutien ferme et concret aux agriculteurs », déclare Knafo, qui met en avant la nécessité de réévaluer les pratiques actuelles. Elle suggère que, lorsque des alternatives viables existent, l’obligation d’abattre l’ensemble des cheptels devrait être mise en question. La réponse de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a été relative, indiquant qu’une expertise scientifique sur le sujet pourrait être envisagée, sans toutefois remettre en cause les protocoles actuels.
Revisiter l'indemnisation des éleveurs
En outre, Knafo plaide pour une refonte des systèmes d'indemnisation pour les éleveurs touchés par ces mesures draconiennes. Actuellement, une avance de 2 100 euros est accordée pour chaque vache de plus de deux ans abattue. La députée propose d'« indemniser intégralement et rapidement tout abattage préventif, en se basant sur les prix du marché et en exonérant totalement les indemnités d'impôts », une approche qui pourrait alléger le fardeau financier sur les éleveurs.
Dans un troisième volet de ses propositions, elle suggère de suspendre les exigences environnementales liées à l’obtention des aides de la PAC. Knafo insiste sur le fait que la dermatose nodulaire ne présente pas de risque pour la santé humaine, justifiant ainsi une approche plus mesurée. Ces propositions visent à protéger les éleveurs économiquement tout en maintenant une filière d’élevage viable pour la France.
Selon des experts agricoles, un soutien gouvernemental accru est nécessaire pour éviter une crise encore plus profonde dans le secteur, avec des appels à une action rapide pour stabiliser les marchés locaux. Le Premier ministre a récemment affirmé l’importance d’accélérer la vaccination des élevages affectés, soulignant que cela nécessite des ressources et une coordination efficace, notamment avec la mobilisation des vétérinaires militaires.







