Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste de 53 ans, se déroule actuellement à Besançon. Ce médecin est accusé d'avoir commis des actes d'empoisonnement sur 30 patients, dont 12 ont tragiquement perdu la vie. Les représentantes du ministère public ont décrit l'accusé comme l'un des plus grands criminels de l'histoire judiciaire française. En dépit des accusations graves, Péchier maintient son innocence, défendant ardemment sa position.
Les procureurs, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize, ont plaidé que tout dans cette affaire prouve la culpabilité de Frédéric Péchier, soulignant la nature exceptionnelle de ce dossier, marquée par un tabou social très fort autour des meurtres commis par des professionnels de santé. Elles ont présenté des preuves selon lesquelles l'anesthésiste aurait manipulé des poches de perfusion, ajoutant des substances comme du potassium et d'autres anesthésiques pour provoquer des arrêts cardiaques chez les patients. Ces gestes auraient été destinés à nuire à ses confrères avec qui il était en désaccord.
Selon Me Patrick Rambourg, ancien procureur et expert en droit pénal, le dossier présente des éléments ayant une forte valeur probante. France Info recueille notamment des témoignages de victimes qui soutiennent la thèse de l'empoisonnement, ajoutant du poids aux déclarations des avocates générales.
Penché sur sa défense, Péchier a tenté de répondre aux accusations, en affirmant qu’un empoisonneur avait bien sévi dans les cliniques où il a travaillé, mais que ce n'était pas lui. Le climat dans la salle d'audience est tendu, avec les familles des victimes exprimant leur douleur et leur colère. Ces événements marquent un tournant dans l'imaginaire collectif français, où la confiance envers les professionnels de santé est mise à l'épreuve.
Le verdict est attendu au plus tard le 19 décembre. Les avocats de la défense prévoient de plaider l'acquittement, arguant que la cour d'assises saura entendre leurs arguments et considérer la présomption d'innocence. Frédéric Péchier, en dépit de la charge des accusations, reste imperturbable, notant que le jugement final dépendra de la compréhension du jury et du poids des preuves présentées.







