Un policier de 51 ans, membre de la brigade des atteintes aux personnes à Rouen, a été mis en examen et placé en détention provisoire suite à de graves accusations d'agressions sexuelles sur deux mineures, ainsi que pour la détention d'images pédopornographiques. Cette affaire a été révélée par le parquet d'Evreux le 15 décembre.
Tout a débuté en juin 2024, lorsqu'une adolescente de 17 ans, scolarisée au Havre, a signalé des abus qu'elle aurait subis cinq ans auparavant, à l'été 2019. À l'époque, elle avait seulement 12 ans et était en vacances avec un ami de ses parents. Selon son témoignage, les abus ont eu lieu dans ce contexte précaire.
Reconnaissance partielle des faits par l'accusé
Des perquisitions menées en janvier ont révélé la présence d’un nombre inquiétant d’images à caractère pornographique, représentant des mineurs, sur le téléphone du fonctionnaire. Par ailleurs, un disque dur contenant un large éventail de données pédopornographiques, prétendument issues de procédures judiciaires antérieures traitées par son service, a également été saisi, selon les déclarations du procureur.
En novembre, une deuxième plaignante de 13 ans, vivant en Seine-Maritime, a également porté des accusations contre le policier. Elle aurait été victime d'agressions sur une période de deux ans. Bien que le fonctionnaire conteste les accusations de la première plaignante, il admet avoir commis des actes répréhensibles envers la seconde et assiste à la détention d'images pédopornographiques, qu'il attribue à une « curiosité » mal placée.
Cette situation suscite des préoccupations parmi les experts en criminologie et en protection de l'enfance. Selon le sociologue David M., « ces affaires mettent en lumière un problème systémique au sein des institutions censées protéger notre jeunesse. Il est urgent de réévaluer la manière dont les abus sont signalés et traités. »
Le cas du policier de Rouen est loin d'être isolé et rappelle l'importance cruciale d'une vigilance accrue pour protéger les plus vulnérables de notre société. Des efforts significatifs sont requis pour assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas et que les victimes reçoivent le soutien nécessaire pour faire face au traumatisme subi.







