Un aube d'espoir pour les salariés de l'usine Brandt d'Orléans? Stephan Français, à la tête de Thomson Computing, a annoncé mercredi son intention de reprendre l'usine du groupe d'électroménager actuellement en liquidation judiciaire, se traduisant par la sauvegarde de 150 emplois. Cette initiative a été saluée par Serge Grouard, le maire d'Orléans, qui a confirmé lors d'une conférence de presse que cette proposition représentait un tournant positif pour la région.
Stephan Français envisage non seulement de maintenir la fabrication de petits et gros électroménagers, le cœur de l'activité de Brandt, mais aussi d'y intégrer des produits électroniques et informatiques, correspondant à l'expertise de Thomson Computing. Ce projet, qui pourrait revitaliser l'économie locale, concerne le site d'Orléans, le plus grand de Brandt, qui comptait auparavant 350 salariés, sur un total de 700.
« Il est impératif que nous agissions rapidement pour relancer la production et maintenir une équipe solide mais aussi garder le plus de clients possible », a souligné M. Grouard, tout en reconnaissant les risques associés à cette initiative. Cela fait plusieurs semaines qu'il s'efforce de dénicher une solution pour préserver cette entreprise emblématique, qui possède une longue histoire dans la région Centre-Val de Loire.
Français a clairement exprimé son intention de racheter le savoir-faire des marques emblématiques de Brandt, notamment De Dietrich, Sauter, et Vedette. Il a également indiqué qu'il débuterait avec un effectif de 150 employés dès l'année prochaine, avec un potentiel d'augmentation à 250 sur un horizon de cinq ans, sous réserve de résultats positifs.
Avec un budget global estimé à 25 millions d'euros pour cette opération, la ville d'Orléans a précisé que 9 millions proviendraient de fonds publics, de l'État et de la région, tandis qu'un partenariat bancaire est en cours de négociation. Cependant, pour que ce projet prenne forme, il doit recevoir l'aval du tribunal des activités économiques de Nanterre, qui a prononcé la liquidation judiciaire.
Le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, a tempéré l'optimisme entourant ce projet en soulignant qu'il est crucial d'examiner soigneusement chaque piste de reprise. Il indiquait que, malgré la liquidation, un développement industriel est encore envisageable pour le site d'Orléans.
Brandt, qui a traversé des périodes difficiles au fil des décennies, a changé de mains plusieurs fois et doit maintenant faire face à un marché de l'électroménager en pleine mutation. L'État a également affirmé son engagement à soutenir le projet le plus solide pour assurer l'avenir des salariés et de la région, réaffirmant que l’attention doit être maintenue et que des annonces doivent être fondées sur une réelle viabilité.
Avec l'aide de partenaires et de l'expérience acquise à la tête de Thomson Computing, Stephan Français espère transformer cette usine en un modèle de réussite pour l'industrie française, tout en préservant ses valeurs historiques.







