L’histoire de Laurence Rieu, une assistante maternelle de 57 ans à La Brède, met en lumière les complexités du système de santé en France. Victime d'un accident du travail il y a près de cinq ans, elle a depuis navigué dans un océan de lourdeurs bureaucratiques, illustrant la détresse de nombreuses victimes d'accidents de travail.
Lorsque Laurence s'est blessée en portant un enfant, elle n'aurait jamais imaginé que son parcours de réhabilitation se transformerait en un long combat administratif. Après une chute provoquée par une prothèse défaillante, elle a(), sous l'apparence d’un rétablissement, dû faire face à des douleurs persistantes. Au fil des mois, il est devenu évident que son état nécessitait un changement de prothèse, prévu pour juillet 2023.
Mais c’est à partir de là que ses soucis ont commencé. La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) lui a réclamé un trop-perçu de près de 10 000 euros, arguant que ses indemnités devraient être recalculées en fonction de son temps partiel au lieu de son statut d'assistante maternelle. Après plusieurs recours, elle a finalement pu prouver ses droits, illustrant les défis que rencontrent de nombreux assurés, souvent démunis face à des décisions administratives.
Un moment particulièrement difficile a été un rendez-vous avec un médecin-conseil de la CPAM, où elle a été informée que ses indemnisations allaient être suspendues. Cette décision, prise après une consultation brève, a laissé Laurence désemparée. Elle décrit ce moment avec émotion : "Tout le milieu médical qui m’entoure est resté abasourdi ; moi, je suis tombée des nues". Ce sentiment de rejet profondément ressenti par de nombreux assurés a été relevé par le sénateur Alain Milon, qui soutient la nécessité d’améliorer la communication et le soutien de la CPAM envers les assurés, surtout dans des situations complexes.
Alors qu'elle s'apprête à subir une nouvelle opération prévue pour le premier semestre 2026, Laurence s'inquiète pour son avenir professionnel et constate l'épuisement que cet affrontement administratif a causé. "Je leur en veux parce que je suis une femme forte, et là… J’ai rien fait de mal, je n’ai pas triché," déclare-t-elle, la voix tremblante d'émotion.
Réfléchissant à la situation actuelle, Laurence souhaite que son histoire serve d’exemple, un cri d'alarme pour d'autres victimes qui pourraient se sentir isolées. Reconnaître que "ce que dit la Sécurité Sociale n'est pas toujours la vérité" souligne l'importance de lutter pour ses droits dans un système parfois impitoyable. Avec le temps, elle espère que des changements seront réalisés dans le système de santé français, pour éviter aux futures victimes de subir de telles épreuves.







