L'éclairage est essentiel pour les cyclistes, mais il peut aussi devenir un danger pour les autres usagers de la route. Les phares de vélo disponibles dans le commerce sont souvent trop puissants pour les environnements urbains.
Dans le passé, le manque d'éclairage adéquat était une préoccupation majeure pour les cyclistes. Aujourd'hui, le marché regorge de phares de vélo, mettant en avant une puissance d'éclairage souvent excessive. Selon une enquête menée par Le Parisien, la majorité des cyclistes sont désormais mieux équipés, mais cela pose un nouveau problème : l'éblouissement des autres usagers.
L'importance de la coupure de faisceau
À l'instar des véhicules, les phares de vélo devraient être conçus avec une « coupure de faisceau ». Cela signifie que la lumière émise ne doit pas dépasser une certaine hauteur, afin de ne pas gêner les autres. Emmanuel, un utilisateur de vélo régulier, explique : "Les phares devraient projeter la lumière vers le sol, pas dans les yeux des conducteurs".
La réglementation exige qu'au-delà d'une certaine ligne, l'intensité lumineuse soit limitée à 2 Lux à 10 mètres. Cette norme vise à éviter les éblouissements, mais de nombreux phares respectent mal cette obligation.
Un manque de transparence dans le marché
Arnaud Sivert, professeur de génie électrique à l'IUT de l'Aisne, a testé plus de 140 modèles de lampes de vélo. Son analyse, relayée par La Tribune, montre que peu de produits incluent cette coupure de faisceau, et ceux qui l'ont ne le font pas savoir. Les consommateurs achètent souvent des lampes inappropriées pour une utilisation en milieu urbain.
La situation est préoccupante, car certains modèles dépassent largement les valeurs légales d'éclairage. Selon les experts, des mesures doivent être mises en place pour garantir que les phares soient adaptés à un usage urbain, pour le bien-être de tous les usagers de la route.
Retrouvez également notre analyse approfondie et nos conseils sur l'éclairage des vélos dans notre vidéo.







