L'armée ukrainienne a confirmé son retrait de la ville de Siversk, dans l'est du pays, en raison de la pression croissante des forces russes. Cette décision a été annoncée à l'approche des fêtes de Noël, soulignant la gravité de la situation sur le terrain. Selon l'état-major ukrainien, ce retrait a été décidé pour préserver la vie des soldats et maintenir au mieux les capacités de combat. Le rapport souligne également que les troupes russes, malgré des pertes significatives, ont un avantage certain en nombre et en équipement, poursuivant leurs offensives à travers la région.
La ville de Siversk, qui comptait environ 11.000 habitants avant le début du conflit, est aujourd'hui presque entièrement détruite. Ce retrait est particulièrement inquiétant, car Siversk représente un verrou stratégique avant Kramatorsk et Sloviansk, d'autres villes importantes encore aux mains ukrainiennes. En parallèle, la Russie a intensifié ses frappes contre le secteur énergétique ukrainien, causant des pertes civiles et aggravant les pénuries d'électricité à seulement deux jours de Noël.
Selon le ministère ukrainien de l'Énergie, les récentes attaques ont causé la mort de trois personnes et déclenché des coupures de courant massives, mettant à l'épreuve le réseau énergétique du pays déjà fragilisé par les attaques incessantes. L'armée de l'air ukrainienne a rapporté avoir intercepté un nombre important de drones et de missiles lors de ces frappes nocturnes. Dans l'ensemble, la nuit de lundi à mardi a vu le déploiement de 635 drones et 38 missiles, dont une grande partie a été abattue.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son indignation face à ces attaques, les qualifiant de "stratégie cynique" visant à semer le désespoir au moment où les Ukrainiens se préparent à célébrer Noël. Une enseignante de mathématiques à Odessa, Olena Dolkhatchova, a partagé son expérience, affirmant qu'elle continuait à dispenser des cours à la lumière des bougies, déterminée à ne pas abandonner malgré les difficultés.
En outre, les frappes russes se concentrent également sur les infrastructures énergétiques, agissant comme une réponse aux opérations ukrainiennes contre des navires pétroliers associés à la Russie en mer Noire. Selon des déclarations du ministère russe de la Défense, ces frappes visaient des installations essentielles au fonctionnement du complexe militaro-industriel ukrainien, accentuant les préoccupations sur la capacité de l'Ukraine à maintenir son réseau énergétique durant l'hiver.
Experts et commentateurs s'accordent à dire que la situation devient de plus en plus critique. La crise énergétique et les conditions hivernales sévères créent un parfait cocktail de difficultés pour les Ukrainiens, alors que les négociations entre les parties prenantes continuent, mais sans avancées notables jusqu'à présent. Cela reste une période décisive pour l'Ukraine, alors qu'elle tente de résister à l'offensive russe à plusieurs niveaux.







