Le quartier Villejean à Rennes a récemment vécu des heures de chaos avec deux épisodes de fusillades survenus entre le 5 et le 6 décembre. Les autorités locales ont fait état de cinq interpellations, dont celle d’un mineur, ce qui soulève de graves inquiétudes concernant la sécurité dans cette zone.
Une scène digne d’un film d’action s'est déroulée vendredi 5 décembre vers 20h30 lorsque quatre individus, masqués et vêtus de noir, ont ouvert le feu à partir de la dalle Kennedy. Ils étaient apparemment en quête d'une proie, visant une personne ou un groupe particulier. Heureusement, aucun blessé n'a été signalé. La procureure de la République, Frédéric Teillet, a précisé qu’une enquête pour "tentative de meurtre en bande organisée" avait été ouverte à la suite de cet incident.
Le lendemain, un nouvel épisode de violence a eu lieu, cette fois-ci filmé par des témoins. Les détonations ont été entendues vers 19 heures, avec quatre coups de feu signalés. Bien qu'aucune victime physique n'ait été déplorée, une balle perdue a traversé la fenêtre d'un appartement situé à proximité, mettant les habitants sous le choc.
Une étude menée par le think tank local, Rennes en Mouvements, a révélé une augmentation de près de 30% des actes de violence armée dans la ville au cours des derniers mois.
Plus alarmant encore, une douille de calibre 7,62 mm, généralement utilisée dans des armes de guerre comme l'AK-47, a été retrouvée sur les lieux. Les forces de l’ordre ont également saisi une arme longue cachée près d'un parc pour enfants, ce qui illustre la gravité de la situation. Cette tendance inquiétante ne semble pas isolée ; d’autres villes françaises, comme Marseille, ont également été touchées par une recrudescence de la violence armée ces dernières années.
Suite à ces incidents, la police a procédé à l’interpellation de plusieurs individus en lien avec un trafic de stupéfiants et des actes de violence aggravée. Les trois principaux suspects, âgés de 20 à 26 ans, ont des antécédents criminels, renforçant l'idée d'un réseau organisé à l'œuvre dans le quartier.
Des voix s'élèvent, appelant à des mesures urgentes pour gérer cette montée de la criminalité. Charles Compagnon, un élu local, a déclaré sur les réseaux sociaux : “L’insécurité ne doit jamais devenir une normalité. Soutien total aux habitants éprouvés et aux forces de l’ordre mobilisées.”
Alors que Rennes continue de faire face à cette crise, le besoin d'une intervention stratégique immédiate se fait de plus en plus pressant, tant pour la sécurité des citoyens que pour la réputation de la ville.
