À l'approche du vote décisif sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026, prévu le 9 décembre, l'Assemblée nationale est en émoi. Bien que le Parti socialiste affiche sa volonté de soutenir le texte, Horizons semble plus hésitant, tandis que le Rassemblement national et La France insoumise se montrent fermement opposés.
Le vote solennel se déroulera en fin de journée, et le climat est électrique avec des positions divergentes au sein de l'hémicycle. Olivier Faure, le secrétaire général du Parti socialiste, a d'ores et déjà appelé ses députés à voter en faveur de ce budget, qu'il qualifie de "compromis". Interrogé par TF1 info, il a évoqué des avancées significatives, notamment la levée du gel des pensions de retraite.
PS et Horizons : des visions discordantes
Du côté du parti Horizons, le leader Édouard Philippe a clairement exprimé son mécontentement envers le projet de loi tout en laissant la possibilité à ses députés de s'abstenir. "Nous ne pouvons pas soutenir ce texte", a-t-il déclaré sur LCI. Philippe a confirmé son intention de proposer une abstention à ses députés, un gesto qui pourrait refléter une fatigue chronique au sein de son camp quant à la nécessité de s'allier aux socialistes.
Opposition forte du RN et de LFI
Les opposants au budget ne se limitent pas aux hésitations d'Horizons. Le Rassemblement national, qui a déjà voté contre la partie recettes, compte rejeter l'intégralité du projet, avec le soutien de ses alliés du groupe UDR d'Éric Ciotti. Ensemble, ils représentent une force de 139 voix. LFI, avec ses 71 députés, semble également résolue à s'opposer vigoureusement au texte, alors que le groupe GDR, bien que moins uni, a annoncé qu'il voterait majoritairement contre.
Enfin, la position des écologistes demeure incertaine. Leur groupe, comptant 38 députés, a déjà manifesté des réserves en rejetant la partie recettes, et pourrait adopter une position similaire lors du vote final. Selon un expert politique qui a souhaité rester anonyme, "le vote des écologistes pourrait faire pencher la balance, un réflexe souvent négligé des analystes politiques".
La situation actuelle souligne des fractures au sein de la majorité et de l'opposition, laissant entrevoir un vote qui pourrait se jouer à quelques voix près, tel que l'indiquent plusieurs observateurs politiques.







