La bronchiolite, épidémie qui prend de l'ampleur en Île-de-France, entraîne des transferts de jeunes patients vers des hôpitaux en dehors de la région. Selon les informations rapportées par France Inter, les premiers transferts de bébés ont été effectués le 8 décembre, en raison de la saturation des services de réanimation.
À ce jour, 14 bébés ont dû être transférés d'Île-de-France vers des établissements dans des régions limitrophes, soulignant la pression croissante sur les infrastructures médicales. Naïm Ouldali, pédiatre à l'hôpital Robert Debré, a indiqué que "tous les lits étaient occupés" dans leur unité de soins intensifs.
Des transferts nécessaires mais expliqués dans le contexte
Dans un communiqué, l'Agence régionale de santé (ARS) a confirmé que seize transferts ont été effectués depuis la mi-octobre. Certains transferts étaient motivés non seulement par la saturation des lits, mais aussi par des considérations de proximité pour les familles. "Faciliter la présence des parents auprès de leur enfant est crucial", a ajouté l'ARS.
Le dernier weekend, deux enfants ont ainsi été transférés, un phénomène qui se veut aussi rassurant pour les proches. Les autorités sanitaires ont également souligné que ces transferts ne sont pas uniquement dus à des besoins médicaux, car six d'entre eux ont été effectués pour des raisons de logistique familiale, ce qui s'avère plus pratique que d'envoyer les patients à l’intérieur même de l'Île-de-France.
La ministre de la Santé surveille la situation
En réponse à cette situation préoccupante, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a exprimé lors d'un entretien sur BFMTV que les transferts sont souvent causés par des nécessités de rapprochement familial, et qu'il est essentiel d'observer attentivement l'état des services hospitaliers. "Nous restons en alerte face à cette situation", a-t-elle affirmé.
En Île-de-France, la situation est critique depuis maintenant six semaines, avec une hausse des passages aux urgences de 7,4 % pour les enfants de moins de 2 ans, selon les données de l'ARS. Cependant, le tableau semble légèrement s'améliorer avec une baisse des cas chez les moins de 2 ans récemment observée. La Normandie est désormais la deuxième région la plus touchée.







