À l'approche du vote sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026, Guillaume Kasbarian, député controversé, prend position pour une réduction significative des dépenses publiques. Inspiré par le président argentin Javier Milei, il envisage même de 'tronçonner' le budget afin d'assurer un avenir financier plus serein pour la France. Cependant, sa démarche suscite des réactions mitigées au sein de l'Assemblée nationale.
Lors d'un récent vote, seuls 17 députés ont soutenu la suppression de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraités, tandis que 343 ont choisi de le maintenir. En dépit de cette défaite, Kasbarian, ancien ministre du Logement, reste convaincu que l'histoire finira par lui donner raison, affirmant : 'Les Français sont des libéraux qui s’ignorent'.
Ce fervent défenseur d'une politique de rigueur économique critique notamment la hausse des dépenses publiques, notamment à travers la suspension de la réforme des retraites, qui, selon ses calculs, pourrait coûter jusqu'à 1,5 milliard d'euros supplémentaires d'ici 2027.
Cependant, nombreux sont ceux qui l'accusent d'être caricatural dans sa vision. Un ancien ministre virulent souligne qu'il est difficile de prôner l'austérité tout en appartenant à un gouvernement qui a multiplié les dépenses. La contradiction est d'autant plus frappante lorsque l’on prend en compte le paradoxe du 'Quoi qu’il en coûte' défendu par des figures comme Bruno Le Maire.
Les défis s'accumulent pour Kasbarian, qui se retrouve isolé face à une majorité favorable à l'augmentation des dépenses publiques. Des voix dans l'opposition expriment leur scepticisme, interrogées sur son efficacité à faire bouger les lignes. 'Il fait partie d’une majorité dont les budgets montrent une dépense publique hors de contrôle,' déclare un membre du Rassemblement National.
Pourtant, certains lui apportent leur soutien, soulignant l'importance de sa vision libérale dans une Assemblée où les promesses de dépenses abondent. 'Il est crucial d'avoir une voix qui s'élève pour équilibrer le discours,' affirme un député, mentionnant l'utilité de ses propositions even if they're controversial.
Kasbarian fonctionne avec la conviction que les Français, accablés par le poids fiscal, finiront par réclamer un changement. En effet, plusieurs études témoignent d'un ras-le-bol croissant face aux impôts, un sentiment qui pourrait, selon lui, transformer le paysage politique. En attendant, son défi demeure : comment proposer une baisse des dépenses sans aliéner les électeurs les plus sensibles aux questions de retraites et de protection sociale?
Avec les courbes démographiques signalant une réduction du nombre d'actifs, l'avenir économique s'annonce complexe. 'Notre rôle est d’assumer des décisions difficiles plutôt que de laisser des problèmes se cumuler pour les générations futures,' conclut Kasbarian, pariant sur une volonté populaire pour lui donner raison.







