Alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu a récemment franchi une première étape en obtenant l'adoption du volet recettes du budget de la sécurité sociale, le véritable défi se profile avec le vote de l'ensemble du projet de loi.
Confronté à une Assemblée où les voix allant de l'opposition à l’abstention se fanent, Lecornu sait que chaque vote comptera. Le calcul est complexe, avec Renaissance, MoDem et PS rassemblant environ 196 voix, alors que la coalition opposée représente près de 210 voix. Cette dynamique incertaine est renforcée par l’indécision de certains députés des Républicains et des écologistes, qui se voient divisés sur l'appui à ce budget.
D'après des commentaires d'experts politiques, ce climat conduit à une instabilité étonnante. "Le Premier ministre va devoir séduire ces indécis par des concessions significatives", explique un analyste politique. Pour cela, il a déjà envisagé des amendements. Notamment, une proposition d'augmenter les dépenses de la santé à hauteur de 3% pour les rassurer et le désir d'élargir les fonds alloués à l'Outre-mer pour les députés Liot.
Il est clair que l'issue de ce vote pourrait avoir des conséquences non seulement sur le budget de la Sécu mais également sur l'avenir politique de Lecornu lui-même. En cas d'échec, le gouvernement pourrait devoir recourir à une loi spéciale pour franchir le cap financier nécessaire. En effet, des voix au sein du gouvernement, comme celles de Maud Bregeon, ont déjà refuté l'idée d'une démission, jugée non pertinente.
Alors que la tension monte et que le vote approche, la question principale reste : le budget peut-il véritablement passer à l'Assemblée ? Seul l'avenir le dira.







