La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a récemment affirmé que la démission de Sébastien Lecornu, le ministre chargé des relations avec le Parlement, en cas de rejet du budget de la Sécurité sociale, serait complètement illogique. Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, elle a expliqué que cette décision ne ferait qu'aggraver une situation déjà critique, ajoutant que cela entraînerait davantage de crise et d’instabilité alors que le pays est en pleine discussion budgétaire.
« Une démission n'aurait aucun sens, sinon il aurait dû engager la responsabilité du gouvernement », a-t-elle déclaré en rappelant que le gouvernement avait, jusqu'à présent, évité d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution. Cette clause permet de faire passer un texte sans vote, mais son utilisation est souvent perçue comme une démonstration de faiblesse politique.
Alors que l'Assemblée Nationale doit se prononcer mardi sur l'ensemble du budget, la situation reste incertaine en raison des divisions persistantes au sein de la coalition gouvernementale. Malgré les difficultés, Maud Bregeon demeure optimiste : « L’Assemblée a débattu plus de cent vingt heures sur ce texte, et nous avons évité d'utiliser le 49.3 jusqu'à présent, ce qui est déjà un succès ».
Les réticences des partis politiques, notamment des Républicains et d'Horizons, sont également préoccupantes. Edouard Philippe, le leader d'Horizons, a récemment exprimé que son parti ne voterait pas le budget tel qu'il est présenté actuellement. Cette position pourrait compromettre l'adoption du texte, malgré les concessions faites, comme la suspension de la réforme des retraites, qui a été qualifiée de « concession douloureuse » par Bregeon.
Pour l'avenir, Maud Bregeon a averti que « d'ici à 2027, notre réussite dépendra de l'effort collectif », soulignant ainsi l'importance de la coopération entre les différents partis pour faire face aux défis budgétaires qui attendent la France. Les enjeux sont clairs : pour que les réformes annoncées soient mises en œuvre, l'acceptation du budget de la Sécurité sociale est essentielle.







