Alors que le budget de la Sécurité Sociale n’a pas encore été voté, tous les yeux se tournent vers le Projet de Loi de Finances (PLF) actuellement discuté au Sénat. Ce dernier devrait faire son retour à l’Assemblée aux alentours du 17 décembre. Sébastien Lecornu a réussi à trouver un compromis concernant le PLFSS, néanmoins, le PLF s’annonce plus complexe à négocier. Un fin analyste des arcanes budgétaires d’affirmer : « Je ne vois pas comment on y arrive. Nous serons contraints de proposer une loi spéciale pour proroger le budget de 2025 tel quel, mais cela risque de poser des problèmes. » En effet, chaque année comporte son lot de défis ; en 2025, aucune élection municipale n’étant prévue, la reconduction du budget risque d’entraver le financement de leur organisation. Cela pourrait forcer le gouvernement à puiser dans le budget du ministère de l’Intérieur, provoquant un tollé parmi certains partis d’opposition.
Parallèlement, la campagne pour les municipales à Paris de Rachida Dati a débuté sur les chapeaux de roues, symbolisée par sa tournée à bord d'un camion poubelle. La candidate a fait le buzz en montrant ses interactions avec les éboueurs de la capitale sur les réseaux sociaux, ce qui n’a pas manqué d’irriter ses adversaires. En réponse, l’un d’eux a déclaré : « Attention aux colosses aux pieds d’argile », mettant en lumière les faiblesses de la Ministre de la Culture, notamment son caractère explosif et sa gestion budgétaire hésitante. Dati ne manquant pas d'entretenir une proximité avec La France Insoumise, se permettant même d’être vue aux universités d’été de ce mouvement. Ce rapprochement pourrait indiquer une volonté partagée de déloger les socialistes de l’Hôtel de Ville.
Sur le plan national, Michel Barnier reste mobilisé pour tisser des liens au sein de son groupe parlementaire, tout en s’efforçant d’unifier ses camarades en vue des élections de 2027. « Il se sent responsable du bon fonctionnement du socle commun, qu’il a lui-même créé », confie un proche. Barricadant son emploi du temps, Barnier organise chaque semaine des petits-déjeuners avec les députés et sénateurs pour discuter d’une candidature unique, faisant également campagne pour les candidats aux législatives partielles en Haute-Savoie et dans le Loiret.
A l’Élysée, l’ambiance est morose. Les répercussions de l’échec d’Emmanuel Macron aux élections de 2022 pèsent lourd, et la détresse actuelle des Français assombrit encore le tableau. « L'ascenseur social est à l'arrêt ; bien que les gens travaillent dur, ils ne voient pas d'amélioration. Pire encore, lorsqu'ils progressent, ils sont lourdement taxés », déplore un conseiller du Président. Ce sentiment s’est propagé jusqu’aux hauteurs du pouvoir, amenant certains à s’interroger sur l'impact de la politique actuelle sur le moral de la nation.







