Un an après la défaite de Bachar al-Assad, la Syrie est toujours plongée dans l'incertitude. Ahmed al-Charaa, qui a pris les rênes du pays, continue de faire face à des défis majeurs, tant internes qu'externes. Réputé pour son ancien engagement djihadiste, il a été récemment reçu à la Maison Blanche et à l'Élysée, affichant ainsi sa volonté de reconstruire le pays.
Malgré les promesses de paix, la situation en Syrie demeure fragile. La menace de l'État islamique, qui cherche à profiter du vide créé par le conflit, reste omniprésente. Des attentats sont régulièrement signalés, et une récente opération des autorités a conduit à l’arrestation de plusieurs membres présumés de ce groupe terroriste. Pour contrer cette menace, al-Charaa a décidé d'intégrer une coalition internationale contre le djihadisme, un geste stratégique pour gagner la confiance des puissances occidentales, comme le rapporte Le Monde.
Violences communautaires et tensions régionales
Les violences communautaires posent également un grave problème. En mars, des attaques contre la communauté alaouite ont causé la mort de 1 400 personnes, conséquence d'une vengeance post-Assad. La communauté alaouite, à laquelle appartenait l'ancien président, subit désormais la colère de certains groupes cherchant à rétablir un équilibre après des années de conflits.
Des affrontements se poursuivent aussi dans le nord-est du pays, où les Kurdes s'opposent à d'autres groupes, ainsi que chez les Druzes, une minorité religieuse du sud. D'après un rapport de France 24, ces tensions exacerbent encore la nécessité d’un dialogue national inclusif pour éviter une escalade violente.
Parallèlement, les relations avec Israël restent tendues. Le pays a récemment élargi sa zone occupée sur le plateau du Golan, multipliant les frappes militaires. Lors d'un bombardement le 28 novembre dernier, 13 personnes, dont des civils, ont perdu la vie, selon des sources officielles syriennes. Cette escalade souligne les complexités géopolitiques qui continuent de marquer la région.
À l'heure actuelle, la question de la reconstruction de la Syrie reste plus que jamais d'actualité, mais les défis à relever semblent encore insurmontables. La paix est dans toutes les bouches, mais le chemin à parcourir est long. Les experts s'accordent à dire que tant que les violences communautaires et les incertitudes géopolitiques persisteront, la véritable paix en Syrie restera un objectif lointain.






