Paris (France) – La base militaire de Creil, qui abrite des installations cruciales pour la Direction du renseignement militaire (DRM), a fait l'objet de survols de plusieurs drones durant la nuit du 26 novembre, confirmant des informations déjà rapportées par la revue Air et Cosmos. Ce survol a été mentionné par une porte-parole de l'Armée de l'Air et de l'Espace (AAE) qui a précisé que « la présence de plusieurs drones est avérée ».
Actuellement, il semble inapproprié de relier ces événements à des provocations étrangères, bien que de nombreuses alertes au sujet de survols de drones au-dessus d'infrastructures critiques aient été enregistrées à travers l'Europe récemment, certains observateurs accusant la Russie de mener des actions de guerre hybride.
Face à la situation, les militaires de la base ont tiré pour tenter de neutraliser les drones, utilisant des armes de calibre 12, une information qui a été confirmée par une source sécuritaire, bien que l'AAE n'ait pas voulu commenter. Un hélicoptère spécialisé a également été déployé après l'incident, mais les drones n'étaient plus visibles.
Pour l'heure, la situation demeure préoccupante, d'autant plus que la base de Creil n'est pas la seule à avoir subi de telles incursions. La base de l'Île Longue, qui abrite des sous-marins nucléaires, a également été survolée quelques jours auparavant, renforçant les craintes entourant la sécurité des sites militaires français.
Alors que l'enquête est en cours et qu'une plainte a été déposée, des experts mettent en garde contre un possible « emballement psychologique » autour de ces survols. Les difficultés d'identification de drones dans le ciel nocturne, particulièrement pour des témoins non équipés de matériel spécialisé, compliquent la situation.
Dans le sillage de ces événements, la question de la sécurité des infrastructures critiques en France revient en force. Les autorités militaires continuent de surveiller la situation de près, alors que l'opinion publique s'interroge sur les motivations derrière ces survols inhabituels.
Cette tendance pourrait ainsi signaler une montée des tensions non seulement en France, mais aussi au niveau européen, où la vigilance est de mise à l'égard des nouvelles technologies et des méthodes d'approche asymétriques.






