Du 6 au 7 décembre, des manifestations d'une ampleur inédite ont secoué Israël, révélant une fracture profonde entre la population et le gouvernement. Les rassemblements, qui ont eu lieu à Tel-Aviv, Haïfa et Jérusalem, expriment des exigences pressantes de responsabilité nationale et de démission des dirigeants actuels.
Les conditions climatiques défavorables n'ont pas dissuadé les manifestants. Les voix s'élèvent, diverses et unies, alors que les participants, comme Daniel Greilsammer, médecin engagé dans le mouvement, soulignent un changement de focalisation. "Les manifestants qui réclament la libération des otages souhaitent également une enquête formelle sur les échecs du 7 octobre”. Au cœur des préoccupations réside l'appel pour la création d'une commission d'enquête indépendante.
Parmi les manifestants, Dominique Rividi, a exprimé son mécontentement face à une potentielle grâce présidentielle pour Benyamin Netanyahu. "Nous devons faire entendre notre voix et montrer que nous sommes opposés à toute forme d'impunité," a-t-elle souligné. D'autres, comme le professeur de philosophie David Heyd, partagent des avis nuancés, déclarant que la priorité doit être à la reconnaissance des faits et à la démission des responsables.
Un changement de ton est également palpable dans les manifestants d’Israël. Comme l’a rapporté RFI, ils réclament maintenant une vaste enquête sur les événements des derniers mois, tout en maintenant la pression sur la présidence, afin d’éviter toute grâce qui pourrait entraver la justice.
Il est à noter que pour la première fois, le rassemblement habituel à Tel Aviv n’a pas eu lieu. Cette évolution indique une redéfinition des priorités parmi les manifestants, avec un accent mis désormais sur l'obligation d'un processus d’enquête transparent et la manière dont les événements sont gérés par le pouvoir en place.







