Dans un quartier de Menton, un pizzaiolo frustré a décidé de prendre les choses en main après une série de cambriolages touchant son distributeur automatique. Équipé d'une canne à vaches, Laurent Raimondo a agi pour défendre son commerce là où les forces de l'ordre semblaient échouer.
La vidéosurveillance a révélé des scènes de vandalisme perpétrées par de jeunes agresseurs, et malgré ses plaintes répétées, le restaurateur déplore l'absence d'interventions efficaces de la part de la police.
"J'ai investi 150.000 euros dans ce local, et chaque matin, je suis confronté à des actes de violence", confie-t-il. Des chiffres alarmants? Environ 60.000 euros de dégâts en quelques mois, selon ses estimations, allant de dégradations de machines à des agressions verbales sanctuarisées par des groupes nocturnes.
Pour mettre fin à cette spirale de violence, Laurent a décidé de surveiller son établissement depuis sa voiture. Au petit matin, il a surpris une bande de jeunes essayant de vandaliser son appareil et a réagi, convaincu qu'il devait agir pour éviter que ces incidents ne détruisent son rêve de restaurateur.
"J'ai agi par légitime défense", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec BFMTV. Ce point de vue est soutenu par des experts en droit, qui expliquent que dans certaines circonstances, l'utilisation d'une force proportionnée est justifiable. Vincent de la Morandière, avocat pénaliste à Paris, a déclaré: "Il est permis d'intervenir pour protéger ses biens de manière raisonnable".
À la lumière de ces événements, de nombreuses voix se sont élevées, s'interrogeant sur le rôle de la police et des autorités locales. Pierre Rancé, ancien porte-parole du ministère de la Justice, a évoqué le besoin d'examiner l'équilibre entre permis et interdit dans de telles situations, soulignant les limites auxquelles les citoyens peuvent faire face pour défendre leurs droits.
Pour l'instant, Laurent remarque une baisse de l'activité criminelle, mais il reste vigilant. Assuré contre les pertes, il attend désormais les devis pour évaluer les réparations. À une époque où les commerçants se sentent souvent abandonnés, son histoire résonne comme un appel à la réactivité des autorités.







