Le dernier rapport publié par l’Insee, daté du 9 décembre 2025, met en exergue une réalité préoccupante dans le paysage économique français : la répartition du patrimoine est plus inégale que celle des revenus. Ce document, qui examine les actifs des Français, des biens immobiliers aux placements financiers, souligne que les disparités patrimoniales se creusent par rapport aux années précédentes.
Un patrimoine en deux mondes
Les chiffres sont éloquents. Selon l'Insee, le patrimoine brut moyen des 10 % des ménages les plus pauvres se limite à moins de 6 200 €, tandis que les 10 % les plus riches possèdent en moyenne plus de 857 700 €, et les 1 % les plus privilégiés affichent un patrimoine moyen de 3 020 900 €. Une situation qui, selon le rapport, montre que « les 10 % des ménages les mieux dotés détiennent près de la moitié de l’ensemble du patrimoine brut » en France.
Une stratification qui perdure
Il est intéressant de noter que le type de patrimoine varie également selon les classes sociales. Les ménages modestes se contentent souvent de comptes d'épargne basiques, tandis que les plus aisés possèdent des investissements immobiliers et des entreprises, ce qui diversifie considérablement leur patrimoine (source : Ouest-France). Ce constat s’inscrit dans un contexte où les inégalités de richesse semblent selon des experts comme Thomas Piketty, co-directeur du World Inequality Lab, être de plus en plus marquées à l'échelle mondiale.
Le constat international
Au niveau mondial, le rapport du World Inequality Lab révèle des disparités encore plus inquiétantes. Les 10 % les plus riches détiennent 75 % de la richesse totale, tandis que la moitié la plus défavorisée de la population ne possède que 2 % de cette richesse. Ce constat soulève des questions cruciales sur la redistribution des richesses et la justice économique. Les chiffres montrent que 56 000 personnes très fortunées possèdent trois fois plus que les 50 % les plus pauvres.
Des inégalités alarmantes à examiner
Il est essentiel de se pencher sur ces données, car elles révèlent que les inégalités en matière de patrimoine sont encore plus profondes que celles concernant les revenus. En France, les 10 % les plus riches captent 48 % du patrimoine, contre 25 % pour leurs revenus. Cette situation suscite des débats sur la nécessité d'une réforme fiscale plus équitable.
Finalement, si les chiffres peuvent sembler abstraits, derrière chaque donnée se cachent des vies, des familles et des parcours, souvent marqués par l’inégalité. Les interrogations autour de comment adresser ce défi économique crucial soulèvent d'importantes considérations pour l'avenir du pays et du monde.







